HISTORIQUE DE CANNIBALE CHAPITRE 6 ET 7
Je passe rapidement sur les couvertures des numéros 6 et 7, car, faute d'argent, je réutilise mes vieux stocks pour économiser un tirage couleur... Je vous rassure les pages intérieures, en N&B, sont originales.
Juillet 1990 / Septembre 1990
EDITO:
CANNIBALE survit au temps, sept numéros déjà, parcours du combattant, embûches, pièges, course folle après les documents, limites sans cesse repoussées, ennemis sans cesse renouvelés, fuite devant la censure, courbé devant l'imprimeur, foule bien pensante qui vous rejette, minorités qui vous ignorent, course folle après la connaissance, impasse, franchissement d'obstacles, impressions, expressions, accoutumance à la multitude, montagnes russes interminables, esprit surchauffé, crise, dépression, repos, reprendre de nouveau...
Le fanzine de l'illusion où tout est escamoté, où tout n'est qu'apparence de vrai... monde du chaos, monde du nihilisme...
Ce numéro cannibalistique renforce son pendant graphique pour remplacer un bavardage primaire, que vous ne lisez pas...
Je parle de moi, mais vous n'en avez rien à cirer de mes problèmes (qui se soucie de l'autre de nos jours). Ce que l'on demande aux fanzines, en bon petit consommateur égoïste, est d'apporter du plaisir à nos sens: un hédonisme alternatif...
Le fanzinat est-il si différent de ces grosses machines mercantiles qu'il aime tant critiquer ? Ne marchent-ils pas tous aux mêmes essences: PRODUCTION, DISTRIBUTION, CONSOMMATION ? Ne sommes-nous pas de simples citoyens enculés qui s'illusionnent de liberté ?
L'indépendance du fanzinat n'existe pas. Vous êtes aussi bien conditionnés dans votre refus que dans votre accord. L'Etat tolère votre activité comme il tolère les lions en liberté dans les parcs d'attraction...
Il existe une issue... le suicide. Il existe aussi une salle d'attente qui a tendance à s'ériger en impasse... le rêve !
LES AUTEURS