8 mai 2008
GOLOV LE BEAU DE L'AIRE DU PAUVRE
Sur sa joue océane coule une larme amère.
Elle sinue jusqu'à ses lèvres écloses,
D'un sourire carmin en ivoire d'émaux.
Je goûte sa bouche, écueil à fleur d'eau.
Ondée de blé en cascade sur sa nuque,
Alcôve d'épaules nues, j'effleure l'estuaire.
Je m'épanche sur sa faille dorsale,
Du galbe du cou aux courbes d'airain.
Sur son ventre, une virgule m'apostrophe.
Allangui au pré d'embouche, ma rosée,
J'esquive ses cuisses, accosté et chaviré.
Elle abreuve de soupirs ma figure de proue.
En liqueurs anisées, les flancs éperonnés,
Les plaisirs de la chair se consument.
Sa cheville ensellée d'une chaînette dorée,
Ruade d'écurie, l'étalon grise sa chérie.
GOLOV La joue océane (1995)
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